Les bonnes statistiques chinoises (sur les exportations notamment) et l’annonce de la mise en place du fonds de sauvetage bancaire italien Atlante ont alimenté un rebond marqué des marchés actions.
Atlante, ce mot tiré de la mythologie grecque, réfléchit comme une lueur et un message d’espoir dans les ténèbres boursières de ces derniers mois sur les actions italiennes pour ce nouvel outil de soutien au secteur bancaire. Les atlantes, dont le nom est dérivé du dieu Atlas représenté soutenant à lui seul le monde sur ses épaules, sont en architecture des personnages masculins agenouillés, équivalent des cariatides grecques, et destinés à remplacer dans les temples antiques une colonne, un pilier ou un pilastre. Ce fonds aura donc la même fonction : soutenir la recapitalisation des banques et participer au nettoyage des bilans en difficulté mais sous d’importantes conditions.
Près de huit ans après le début de la crise, le législateur et le pouvoir exécutif italiens tentent (enfin!) d’apporter une réponse à une économie entravée par les Non Performing Loans (NPLs) et par les difficultés des entreprises de taille moyenne à se financer.
Au Brésil, c’est Dilma Roussef qui voit ses derniers « atlantes » se dérober et l’offrir ainsi au sacrifice d’une possible destitution lors d’un prochain vote à la majorité simple au Sénat. Le changement politique semble irréversible.
A Doha, les pays producteurs n’ont pu s’entendre sur un gel de production en raison de l’opposition entre l’Arabie Saoudite et l’Iran entraînant les cours du brut à la baisse. Les marchés devraient donc corriger cette semaine après cette déception et après le beau parcours de la semaine dernière.
Igor de Maack. Achevé de rédiger le 18 avril 2016.